Tomber sous le charme d’un compte fake

15 février 2021 Vie familiale & affective

Tu t’es fait abordé.e sur les réseaux par une bombe ? Il/elle te vend du rêve et te promet de vite se rencontrer ? Sans vouloir casser l’ambiance, Infor Jeunes te rappelle qu’il faut être méfiant face à certains profils sur les réseaux sociaux. On partage avec toi des conseils pour éviter cette situation et devenir un expert en repérage de faux comptes 🙂

Comment peut-on tomber amoureux d’un être virtuel ?

Tomber amoureux d’un faux profil peut aller plus vite que tu ne le crois. La personne que tu as en face de toi sait comment t’amadouer. Belles paroles, mots doux, réponse rapide, vous avez des points en commun, le même âge, et bingo vous habitez dans la même commune !
Les conversations s’enchaînent, vous parlez toute la journée et parfois jusqu’aux petites heures, la connexion est forte. Il/elle est à ton écoute, te rassure, te comprends et tu vois en cette personne ce que tu as toujours recherché chez un/une partenaire. Bref, petit à petit tu t’attaches à cet être virtuel, tu développes des sentiments. Jusque-là votre relation semble filer le parfait amour.

Cependant, sache que derrière ce type de profil se cachent parfois des adultes avec de mauvaises intentions. Petit à petit, la personne derrière ton écran t’enverra des messages coquins ou te demanderas de lui envoyer des photos de toi dénudé.e. Dans certains cas, l’interlocuteur te parlera d’argent, en te faisant comprendre qu’il/elle a besoin de ton aide.

Quels sont les signes d’un faux profil ?

Infor Jeunes partage avec toi quelques éléments qui peuvent te permettre de repérer un faux compte. Certains d’entre eux sont très bien ficelés et difficiles à identifier. Voici quelques astuces :

  • Les fautes d’orthographe : si les messages envoyés par l’interlocuteur sont truffés de coquilles, c’est un des premiers signes qui doit t’alerter.
  • Scrute ses amitiés : s’il a peu d’amis, ou si ses amis sont dispersés un peu partout dans le monde, sans lien évident ou logique entre eux, méfie-toi.
  • Après quelques conversations, tu souhaites faire un appel vidéo avec ton interlocuteur,  celui-ci refuse de mettre la caméra ? C’est également un signe qu’il/elle ne souhaite pas dévoiler son identité.
  • Pour en savoir un peu plus sur la personne qui se cache derrière son écran, tu vas stalker les autres réseaux sociaux, Instagram, Linkedin, Tik Tok. Bizarrement, il n’y a aucune trace de cette personne sur les autres plateformes.
  • Il/elle te parle de son travail de manière floue. Il/elle a visité la terre entière grâce à son boulot. Il/elle est peu entrepreneur, un peu commercial, un peu dans l’import-export. Il est peu tout… et surtout rien.
  • Si tu as un doute sur l’identité de l’internaute, tu peux faire « parler » la photo comme on le dit dans le jargon. Les auteurs de faux profils ont pour habitude d’utiliser la photo d’une personne réelle. Pour détecter si l’utilisateur usurpe l’identité d’une personne, sauvegarde l’image de profil, soumets là au moyen du lien à un moteur de recherche comme Google et compare les résultats qui apparaissent.

Tu es dans cette situation ? Un.e ami.e à toi est dans ce type de relation ?

En général, cet amour virtuel est quelque chose d’assez secret. Révéler cette relation à tes parents ou à tes potes serait selon toi une source d’ennuis, tu as peut-être peur du regard des autres ou des remarques négatives. Sache qu’en parler est la meilleure chose que tu puisses faire, surtout si tu as des doutes sur la sincérité de l’interlocuteur.

Si tu ne souhaites pas en parler à tes parents, confie-toi à ton.ta meilleur.e ami.e, à ta sœur ou à ton frère. Qui sait, peut-être qu’eux aussi ont déjà vécu cette situation et pourront te donner quelques conseils. Tu peux également te tourner vers des personnes extérieures, comme le centre Infor Jeunes le plus proche de chez toi. Child Focus peut également t’aider si tu as besoin de parler.

Enfin, fuir à tout prix est le mot d’ordre. Signale le compte sur les réseaux sociaux, et parles-en à tes potes pour éviter que ça leur arrive.

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