Le point sur le SIDA

27 novembre 2020 (Modifié le 12 mai 2021) Vie familiale & affective

Le 1er décembre aura lieu la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Découvert dans les années 80, le virus du SIDA affaiblit le système de défense naturelle du corps et le rend « perméable » à toute une série d’infections et de maladies. Infor Jeunes fait le point et t’aide à (re)découvrir ce virus  dont tu as certainement souvent entendu parler.

DU VIH AU SIDA

Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) s’attaque au système immunitaire et provoque une immunodépression (un affaiblissement du système immunitaire). Le corps n’est plus protégé efficacement et ne parvient plus à se défendre contre des maladies auxquelles il peut normalement faire face. L’apparition de ces maladies marque le passage de la séropositivité au stade de la maladie qu’est le SIDA (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise).

LES CHIFFRES

En 2019, 38 millions de personnes vivaient avec le VIH. Même si davantage de personnes dans le monde ont accès à un traitement antirétroviral ( 25,4 millions en 2019), vivent plus longtemps et en meilleure santé, un nombre élevé de nouvelles infections du VIH et de décès liés au SIDA surviennent encore chaque année. En 2019 toujours, environ 1,7 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH et 690 000 personnes sont décédées de maladies liées au SIDA.

Par exemple, la tuberculose reste la principale cause de décès chez les personnes vivant avec le VIH (environ un décès sur trois).

TRANSMISSION

Le virus du SIDA est présent dans tous les liquides biologiques de l’organisme des personnes séropositives, mais n’ont pas tous le même pouvoir contaminant.

Il existe trois modes de transmission :

  • Par voie sexuelle : les risques sont les plus élevés lors de rapports avec pénétration vaginale ou anale sans protection ;
  • Par le sang : lors du partage de seringues entre usagers de drogue, transfusion sanguine (extrêmement rare), plaies accidentelles provoquées par du matériel infecté (risque faible) ;
  • Par la grossesse, l’accouchement et l’allaitement : grâce aux traitements actuels, le risque de transmission de la mère à l’enfant est fortement diminué.

Pour se protéger du VIH et des IST (infections sexuellement transmissibles), l’outil de prévention à privilégier est le préservatif : bien utilisé, il est fiable à 100 %.

DÉPISTAGE

Les tests actuels permettent de détecter la présence du virus avec certitude 6 semaines après la prise de risque. Le dépistage peut se faire chez un médecin, dans un centre de planning familial, une maison médicale, au centre de référence SIDA ou dans un centre de dépistage de manière anonyme et gratuite. Il faut donc attendre 6 semaines après un contact potentiellement à risque pour être certain(e) d’un résultat négatif. Il existe à présent un test rapide d’orientation diagnostique (TROD), qui permettent de tester ta sérologie toi-même, sans l’aide d’un professionnel de la santé. Il se fait en prélevant un peu de sang au bout du doigt et donne un résultat après quelques minutes. Il est fiable si un délai de 3 mois s’est écoulé depuis la prise de risque. S’il est positif, il doit être confirmé par un test classique.

TRAITEMENT

À l’heure actuelle, le SIDA reste une maladie mortelle en l’absence de traitement. Il existe néanmoins un traitement (la trithérapie ou traitement antirétroviral) bloquant l’évolution du virus vers le stade SIDA et prévenant l’apparition de diverses infections. Il permetaux personnes vivant avec le VIH de rester en bonne santé et d’atteindre la même espérance de vie que le reste de la population, même si elles ne sont pas techniquement guéries. De plus, en empêchant le virus de se multiplier, le traitement diminue la charge virale, c’est-à-dire la quantité du virus dans le sang. En prenant correctement son traitement, une personne séropositive peut réduire sa charge virale jusqu’à ce qu’elle devienne inférieure au seuil de détection en laboratoire.On dit alors que la charge virale est indétectable et la personne séropositive ne transmet alors plus le VIH lors de relations sexuelles.

En cas de prise de risque avéré, il existe également un traitement d’urgence appelé TPE à prendre le plus tôt possible et au plus tard 72 heures après le risque.

Plus d’info ?

www.preventionsida.org

www.depistage.be

www.inforjeunes.be

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