Trottinette électrique : ce que tu dois savoir

16 juillet 2019 (Modifié le 16 décembre 2020) Citoyenneté, Justice & Aide à la jeunesse

Depuis le début de l’année 2019, tu as vu apparaître un peu partout dans les villes, un moyen de transport quelque peu inédit : la trottinette électrique. Si elle présente de nombreux avantages (par exemple : accessible à tous, aisément transportable, rapide,…), son utilisation n’est pas sans risque, comme en témoigne une série d’accidents, parfois violents. Cela peut d’ailleurs avoir des conséquences, tant sur le plan pénal (amende) que civil (dommages et intérêts). Pour se prémunir contre ces risques, Infor Jeunes fait le point sur quelques règles de conduite mais aussi de bienséance à respecter lorsque tu fais vrombir ta trottinette. Allez, en route !

Sécurité

Quelle vitesse maximale ?

Au même titre que l’hoverboard, la trottinette électrique est un engin de déplacement motorisé, c’est-à-dire « un véhicule à moteur à deux roues ou plus qui ne peut dépasser sur une route en palier la vitesse de 25 km/h ».

Autrefois limitée à 18km/h, la vitesse maximale a été relevée à 25 km/h depuis le 31 mai. En cas d’excès de vitesse, tu peux être sanctionné d’une amende de 58 €, à perception immédiate. De même, les trottinettes capables de rouler à plus de 30 km/h sont interdites sur la voie publique.

Où peux-tu rouler ?

Tout va dépendre de la vitesse :

  • Soit tu roules au pas (environ 5km/h) : dans ce cas, tu es considéré comme un piéton et est autorisé à rouler sur le trottoir à condition de respecter les mêmes règles que les piétons (par exemple : traverser sur le passage pour piétons) ;
  • Soit tu roules plus vite (maximum 25km/h) : dans ce cas, tu es considéré comme un cycliste et est obligé de rouler sur la piste cyclable, s’il y en a une. À défaut, tu dois emprunter la route mais rester vigilant. Les voitures doivent, quant à elles, garder une distance de sécurité d’au moins 1 mètre 50 si elles souhaitent te dépasser.

En pratique, tu devrais dépasser rapidement l’allure du pas. Il vaut donc mieux privilégier les pistes cyclables ou la route.

Port du casque

Étonnamment, le code de la route n’oblige pas le port du casque, ni pour les cyclistes, ni pour les amateurs de trottinettes électriques ou tout autre engin de déplacement motorisé. Cependant, il est bien sûr vivement conseillé. Pour la plupart des accidents en trottinette, c’est la tête qui est principalement touchée. Donc même si tu as la tête dure, celle-ci ne se plâtre pas, contrairement à un bras !

Sobriété

Il t’es peut-être arrivé, après une soirée alcoolisée, de prendre une trottinette pour rentrer chez toi au lieu de reprendre le volant. Ça partait peut être d’une bonne intention mais sache que c’est tout autant interdit ! À ce niveau, tu es soumis aux mêmes règles qu’un automobiliste …

Assurance

Si tu tombes, tu seras couvert par ta mutuelle ou celle de tes parents si tu es toujours à leur charge. Par contre, si tu causes des dégâts à quelqu’un d’autre, tu vas devoir toi-même les réparer et cela peut vite coûter cher (exemples : frais d’hospitalisation ou de rééducation, remboursement du vélo cassé).

Pour être protégé, il vaut donc mieux souscrire à une assurance RC familiale (entre 55 € et 90 € par an) ou vérifier que tu es toujours couvert par celle de tes parents. Ainsi, si tu es en faute et cause des dommages corporels ou matériels à un autre usager (piéton, cycliste, conducteur de trottinette ou de voiture,…), ton assurance interviendra pour l’indemniser.

Attention, en cas d’accident avec une voiture (par exemple : tu percutes la portière), il faudra certes rembourser les dommages causés au conducteur ou à sa voiture (par exemple : rétroviseur cassé) mais c’est l’assurance de l’automobiliste qui interviendra pour t’indemniser, et ce, uniquement pour les dommages corporels (par exemple : tu te casses la jambe). En effet, étant considéré comme un usager faible, tu seras indemnisé par l’assurance de l’automobiliste, même si tu es en tort !

Sur ce, bonne route et sois prudent !