Toi aussi tu aimes le grand air et la vie sous-marine t’intéresse ? Tu plonges régulièrement et souhaites devenir moniteur de plongée, mais tu ignores comment t’y prendre ? Découvre l’interview de Tom, moniteur de plongée sous-marine
En quoi consiste ta profession ?
Instructeur de plongée sous-marine consiste en une activité centrée sur l’initiation et la formation de la plongée sous-marine. Il s’agit également d’accompagner des plongeurs plus expérimentés sur des sites qu’ils ne connaissent pas. Mais au-delà de l’aspect formatif, je dirais que ma profession est surtout de faire découvrir le milieu aquatique au public et de sensibiliser ce dernier sur la nécessité de le préserver. Avec le centre dans lequel je travaille, nous organisons d’ailleurs régulièrement des activités axées sur la protection de l’environnement.
Quel est ton parcours ?
J’ai débuté la plongée en Afrique, au Kenya en 1998. De retour en Belgique, j’ai commencé à me former dans un chouette club à Liège. A partir de 2011, j’ai débuté une formation pour devenir instructeur. J’ai eu ensuite la chance de pouvoir vivre plusieurs années dans les Caraïbes où j’ai pu exercer comme instructeur de plongée dans des centres à caractère familial. Aujourd’hui, tout en gravissant encore des échelons dans les niveaux d’instructeur, je projette d’avoir mon propre centre de plongée sous-marine. Au Panama peut-être…
Quels sont les aspects positifs et négatifs de ton métier ?
La profession d’instructeur de plongée sous-marine fait partie, comme skipper sur un voilier, du top 5 des métiers qui font le plus rêver. S’il est vrai qu’on évolue tous les jours sous le soleil, dans des eaux translucides bondées de poissons colorés, le métier n’en reste pas moins contraignant. Sur une journée de 8 heures, la plongée réelle n’en représente que 2 ou 3. Le reste se répartit entre la logistique (beaucoup), du déplacement (en bateau) et un peu d’administratif. Sans oublier la règle numéro 1 : il est impératif de veiller à la sécurité de tous, élèves comme instructeurs. Ce qui nécessite une attention de tous les instants.
Pourrais-tu nous décrire une journée type ?
La journée débute à 8 heures. Le centre ouvre ses portes et les premiers clients (qui ont préalablement réservé) arrivent pour essayer le matériel (petite combinaison légère, masque, palmes…). Le tout est ensuite chargé sur le bateau pendant que le préposé à l’accueil règle les dernières formalités administratives. Les amarres sont ensuite larguées pour se rendre sur un spot de plongée souvent distant de 3 à 6 kilomètres. Après un briefing et la répartition des groupes (baptême, formation, simple plongée découverte), tout le monde plonge pour une durée de 50 minutes maximum. Après un débriefing, c’est le retour à la base vers midi. Le bateau est alors déchargé et le matériel rincé à l’eau douce pendant que les clients se voient offrir du jus de fruits local et échangent leurs impressions.
On recommence le tout avec un autre groupe en début d’après-midi. En fin de journée, on désinfecte les combinaisons, masques, palmes… Les bouteilles utilisées sont gonflées et on prépare déjà l’équipement pour le lendemain. Pendant la journée, le préposé à l’accueil se charge du planning et le nombre de plongeurs inscrits pour le lendemain est connu. Voilà une journée type. Il faut savoir qu’on alterne les fonctions au sein du centre : un jour tu es sur le bateau, le lendemain tu es à l’accueil par exemple. Parfois, des plongées de nuit ou sur des sites plus lointains, par exemple, sont également organisées.
Quels conseils donnerais-tu à un jeune ?
Le métier est fabuleux, je le vois comme une porte ouverte sur un monde plein de mystères. Mais il faut avant tout en avoir envie. Pour cela, il faut tester et, si l’expérience a été belle, se lancer et progresser dans les niveaux par le biais d’une école de plongée ou d’un club. Dans tous les cas, et c’est d’une importance vitale, choisir la structure qui correspond le mieux à sa personnalité et à ses attentes. Il est nécessaire d’être patient mais aussi discipliné et rigoureux. Le milieu aquatique, si magique soit-il, n’est pas une plaine de jeux où on fait ce que l’on veut.