Quels sont les différents mouvements de jeunesse en Belgique ? On y fait quoi ?

23 juin 2023 (Modifié le 29 juin 2023) Loisirs & vacances

Chaque été les campagnes se remplissent subitement de milliers de jeunes qui viennent s’installer dans des champs ou des gîtes deux semaines durant. Ils sont en bleu, en vert, en rouge, ils évoluent en petits groupes, avec des foulards de toutes les couleurs et de toutes les tailles, ils font des jeux, s’appellent parfois par des noms d’animaux, se lavent dans les rivières …

Tu l’auras compris, il est ici question des mouvements de jeunesse. Ils sont diversifiés, mais ont souvent les mêmes objectifs et sont aujourd’hui incontournables en Belgique. En effet, les mouvements de jeunesse belges rassemblés pouvaient déjà se vanter en 2019 de comptabiliser plus de 175 000 adhérents ! Et puisqu’une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la Belgique est officiellement le troisième pays au monde avec le plus haut taux de scouts par habitant (derrière l’Indonésie et la Thaïlande) !

Mais qu’est ce qui explique un tel succès et comment fonctionnent ces mouvements ?

Voici quelques lignes qui te permettront d’y voir un peu plus clair ! ⬇️🔍

Y’a quoi comme mouvements de jeunesse chez nous ?

Bonne question, il y a donc 5 grands mouvements de jeunesse officiels, dont seulement 2 sont des scouts :

  • la « Fédération des scouts Baden Powell de Belgique », la plus grosse fédération à laquelle on va particulièrement s’intéresser ;
  • les « Scouts et guides pluralistes ».

Il y a aussi leurs équivalents en Flandre, mais ce n’est pas l’objet du texte d’aujourd’hui.

Les trois autres sont :

  • les « Guides » (anciennement « Guides catholiques de Belgique ») ;
  • les Patros ;
  • les Faucons rouges.

Ça ressemble à quoi une réunion un samedi ? Un weekend ? Un camp ?

Une question à la fois jeune impatient ! 😏

Les réunions du samedi ou du dimanche

Déjà, chez les scouts, les jeunes sont rassemblés par tranche d’âge et quand ils se voient le samedi ou le dimanche après-midi, ils font des balades, des animations dans les bois, des constructions, vont aider des gens près de chez eux, font des Laser Games, des petits jobs pour financer leurs camps …

Autre exemple chez les Faucons Rouges d’Esneux. Laurie Vanstraelen, qui y est animatrice, explique qu’ils sensibilisent au vécu des personnes en situation de handicap en allant dans des ASBL dédiées à ça. Chaque année, ils suivent aussi des animations de premier secours, tout en continuant à faire des animations, juste pour le fun.

Les weekends

Les weekends, que ça soit chez les scouts ou les Faucons, il y en a généralement 2 par an, et ça se déroule dans un gîte. Il y a souvent un thème de weekend et les animations se déroulent du vendredi soir au dimanche en journée.

Les camps

Les camps, ça peut différer d’un endroit à l’autre, puisque les pionniers (16-18 ans) chez les scouts vont souvent à l’étranger pour faire un projet et visiter un pays, par exemple. Les projets il y en a un paquet, ça peut être de rencontrer des migrants dans un village italien, d’aider dans un refuge pour ours en Croatie, d’aider dans une ferme agroécologique en Belgique, de reconstruire un château en Slovaquie …

Les plus jeunes, de 6 à 12 ans, font souvent des camps dans des gîtes où des activités ont lieu chaque jour durant 10 jours. Mais les plus connus et mystérieux restent les éclaireurs et éclaireuses, (12 à 16 ans) qui construisent leurs « pilotis » et passent 2 semaines en pleine nature et vivent en communauté, sans grand contact avec le monde extérieur.

Immersion nature garantie, c’est une occasion en or de créer des liens uniques avec des gens qu’on n’aurait jamais fréquenté si les scouts n’encourageaient pas ça. C’est durant ce camp que les jeunes scouts se voient attribuer un « Totem », un nom d’animal qui les caractérise, cerise sur le gâteau qui vient confirmer l’accueil chaleureux dans la troupe réservé à un ou une jeune.  

Les clichés sur les scouts sont-ils vrais ?

Nous avons demandé à Gilles Beckers, porte-parole de la Fédération des Scouts Baden Powell d’un peu nous parler des clichés qui collent parfois à la peau des scouts. Il a d’abord évoqué une certaine image, positive et vraie qui entoure les scouts. D’après lui, considérer que le Scout s’engage à découvrir la nature, la respecter, être pointilleux sur les valeurs de solidarité, c’est un cliché assez vrai.

Il comprend aussi, lorsqu’on lui parle du côté un peu « secte » qui fait parfois peur, que certains puissent se questionner. Il a continué en expliquant qu’évidemment, lorsqu’on a en face de soi des gens qui ont un uniforme, des coutumes, des chants, et s’appellent par des noms d’animaux, ça peut surprendre. Mais ce n’est finalement pas très différents des autres groupes qui ont une identité commune, en se rappelant que le scout se veut le plus accueillant et inclusif possible.

Essayer un mouvement de jeunesse ?

Que ce soit pour les Scouts, ou les Faucons rouges, leur site est très efficace et permet d’aller regarder sur une carte les groupes les plus proches de chez toi. Et pour le prix ? Ça peut aller de 9€ pour les Faucons rouges, à plus ou moins 49€ par an pour les guides ou les scouts (sans compter camp et weekends).

D’ailleurs, pas besoin de connaître des gens, tu peux juste envoyer un message à l’unité et demander à venir essayer si tu as envie. Quand on demande à Gilles Beckers quels sont les risques à essayer les scouts, voilà ce qu’il répond « Le plus gros risque c’est de vivre une expérience totalement unique, de te faire des potes pour la vie, et de grandir en tant qu’humain et que personne ».

Maintenant que tu sais tout, essaie, ça ne coûte rien 😉

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