Tu aimes les enfants et tu veux faire carrière dans le secteur des soins de santé ? Tu es rigoureux.euse, réactif.ive et attentif.ive ? Tu as une bonne résistance au stress et une bonne santé physique ? Tu as les qualités pour devenir sage-femme ! Et si tu es un garçon, sache que ce métier est aussi accessible pour toi ! On parlera parfois de « maïeuticien » ou d’accoucheur. Dans ce billet, on te propose un entretien avec la sage-femme en chef du bloc d’accouchement du Centre Hospitalier de Wallonie picarde (CHwapi).
Quelle formation as-tu suivi pour devenir sage-femme ?
J’ai commencé par un baccalauréat de sage-femme et ensuite la Faculté de santé publique à l’UCL afin de pouvoir postuler au poste de chef du bloc d’accouchement. Avant 2018, les sages-femmes devaient d’abord suivre des études d’infirmière pendant trois ans et ensuite poursuivre une spécialisation d’une année pour devenir sage-femme.
Actuellement, il existe un cursus scolaire uniquement destiné à devenir sage-femme. Il s’agit d’un bachelier professionnalisant d’une durée de 4 ans de plein exercice.
Quels sont les aspects positifs et négatifs de ton métier ?
Un des aspects positifs de notre métier est bien évidemment le contact avec les gens. On dit toujours que le métier de sage-femme est le plus beau métier du monde ! En effet, pouvoir assister à des naissances quotidiennement et voir le bonheur que cela occasionne pour les parents procure une sensation de plaisir. De plus, une relation exceptionnelle se crée automatiquement avec le jeune couple.
Un des aspects négatifs de notre profession, ce sont les horaires variables. En effet, nous travaillons un week-end sur deux au minimum, mais il y a aussi des prestations de matin, d’après-midi et de nuit puisque le bloc d’accouchement doit être opérationnel 24 H/24 et toute l’année !
Toutes les sages-femmes doivent pouvoir prester dans l’ensemble de ces postes, afin de pouvoir accueillir les mamans de façon optimale. Cela n’est pas toujours facile à concilier avec une vie de famille.
Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à un(e) jeune qui souhaite se lancer dans ce métier ?
Il faut savoir tout d’abord que, tant les femmes que les hommes peuvent devenir sage-femme. Dans ce cas, il sera un homme « sage-femme ».
En général, il s’agit d’une vocation. Il faut de la motivation, disposer d’un contact facile avec les gens, mais aussi être souriant, avenant et patient !
Quel est la journée « type » d’une sage-femme en milieu hospitalier ?
La journée commence toujours par une transmission entre les deux postes. Il est important d’établir une relation de confiance entre la sage-femme et la patiente afin de définir ensemble ce qu’on appelle un projet de naissance.
En effet, l’accouchement peut se faire de différentes façons, avec péridurale ou sans. Dans ce dernier cas, on peut proposer d’autres possibilités à la maman telles que le bain, l’homéopathie, les massages, le yoga, etc.
Notre rôle est bien de les accompagner dans ces différentes démarches jusque la naissance de l’enfant. Ensuite, nous devons procéder à des actes plus techniques tels que la pesée de l’enfant, sa taille, couper le cordon ombilical, etc.
Un petit « mot de la fin » ?
La plus belle reconnaissance que nous puissions avoir dans notre métier, c’est de revoir des parents par la suite, qui nous font part de leur bonheur avec leur enfant, et qui nous disent merci pour ce que l’on a fait pour eux !