Tu es victime de (cyber)harcèlement scolaire ? Parles-en à quelqu’un !

6 novembre 2019 Enseignement

Tu ne le sais peut-être pas, mais ce jeudi 7 novembre, en France, c’est la journée « NAH » : Non Au Harcèlement. On profite de cette occasion pour te rappeler à quel point il est important que tu parles à quelqu’un si tu es victime de harcèlement.

Si tu es harcelé à l’école ou sur internet, tu as peut-être l’impression d’être le seul autour de toi à qui ça arrive. Pourtant, c’est totalement faux ! Et cette impression provient en partie du fait que les victimes de harcèlement restent trop souvent dans le silence et ne se confient pas aux autres. Et pourtant, ces victimes sont tellement nombreuses que nos voisins français ont fini par établir une journée de lutte nationale contre le harcèlement. On pourrait très bien faire la même chose en Belgique malheureusement …

Alors, commençons par trois rappels importants :

1. Ne laisse pas la honte prendre le dessus

Les moqueries, les humiliations, les agressions sont déjà très difficiles à vivre, il est donc compréhensible que tu n’aies pas envie d’en parler à quelqu’un. Il arrive souvent que les victimes de harcèlement éprouvent un sentiment de honte par rapport à leur situation. Et pourtant, il n’y a absolument rien de honteux à être une victime de quoi que ce soit, garde bien cela à l’esprit!

2. Ne cède pas aux menaces

Peut-être que, contrairement à d’autres, tu n’éprouves pas ce sentiment de honte mais que ce qui te bloque, ce sont les menaces de la part de tes harceleurs. Ce qu’ils te font vivre est déjà très difficile, mais en plus ils te menacent de passer au niveau supérieur si tu en parles à quelqu’un ! Et pourtant, il ne faut surtout pas céder à ces menaces …

3. Parles-en à quelqu’un

Tu l’auras compris, tu ne dois ni avoir honte d’en parler à quelqu’un, ni avoir peur des représailles. Le harcèlement est un délit, il ne doit donc pas être pris à la légère et il est nécessaire que tu en parles à quelqu’un pour tenter de débloquer la situation.

Il arrive malheureusement que le harcèlement aille très loin et se finisse très mal. La plupart du temps, les proches de la victime tombent des nues en apprenant qu’elle était harcelée, alors que ça aurait pu changer les choses !

Mais à qui en parler ?

En parler à ses proches est parfois compliqué. Il se peut que tu n’aies pas du tout envie d’expliquer à tes parents ou tes amis proches comment ce harcèlement a commencé, pour peu qu’il ait une origine précise (par exemple : une photo de toi très personnelle publiée contre ta volonté). Heureusement, tu peux en parler à d’autres personnes ! Tu peux contacter :

  • Le centre PMS de ton école : c’est sans doute la meilleure solution car cela fait tout à fait partie de ses compétences. L’avantage, c’est qu’il est en lien direct avec ton école ! Il est donc très bien placé pour t’aider.
  • Écoute-Enfants : si tu composes le 103, tu tomberas sur une ligne spécialement dédiée à l’écoute des enfants et adolescents qui ont besoin de parler à quelqu’un et qui se sentent mal, peu importe la raison. Cette ligne est gratuite et te garantit l’anonymat.
  • Child Focus : en composant le 116 000, tu seras en ligne avec Child Focus, à qui tu peux également te confier et demander conseil. Ce numéro est également gratuit.
  • Un centre Infor Jeunes : il existe 15 centres Infor Jeunes en Wallonie, et tu peux tout à fait t’y rendre pour avoir quelqu’un à qui parler de ta situation et à qui demander des conseils. Tu peux téléphoner, envoyer un message sur Facebook, envoyer un mail, te rendre sur place ; tu as le choix !
  • La police : le harcèlement est un délit, tu peux donc porter plainte à la police. Si le harcèlement continue sur internet (on parle alors de cyberhacèlement), tu as même des preuves à ta disposition ! N’hésite donc pas à prendre des captures d’écran et à les emporter avec toi en allant au commissariat. Si des personnes majeures sont impliquées dans ton harcèlement, cela peut même mener à une action en justice.

Si tu ne dois retenir qu’une chose : PARLES-EN à quelqu’un, peu importe qui, mais il faut au moins qu’une personne soit au courant et puisse te soutenir, t’aider dans tes démarches, voire même en parler à quelqu’un à son tour si c’est trop difficile pour toi.

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