Les pédagogies alternatives

16 janvier 2019 (Modifié le 17 décembre 2020) Enseignement

Entre 1920 et 1970, différentes pédagogies alternatives ont vu le jour dans différents pays. Prônées par plusieurs acteurs aux profils de médecin, pédagogues ou philosophes, elles mettent l’élève au centre de son apprentissage dans le but de le rendre autonome. Petit tour d’horizon des différentes pédagogies présentes dans le paysage de la FWB.

Divers courants

Decroly Ovide (médecin et psychologue – Belgique)

Cette méthode se base sur les centres d’intérêt de l’enfant, qui servent de base à l’acquisition des savoirs. Le rôle de l’enseignant est déterminant car il est le guide bienveillant de l’élève, garant de ses apprentissages. Ces écoles reposent sur 4 principes majeurs : la globalisation, les centres d’ intérêt de l’élève, l’environnement et la « classe laboratoire » où l’élève vit, agit et découvre.

Freinet Célestin (instituteur – France)

Cette pédagogie se centre sur le groupe car les élèves peuvent collaborer et coopérer tout en apprenant. Les activités sont communes et débouchent sur un but concret qui sera ensuite exposé à l’extérieur. Pas de compétition et pas de notes mais une collaboration enrichissante et de véritables dialogues d’évaluations. La confiance en soi est un principe fondamental qui s’acquière grâce à « l’expression libre » des élèves : texte, dessin, journal, etc.

Montessori Maria (médecin – Italie)

Très présente dans l’enseignement maternel, cette méthode est basée sur le rythme individuel de chacun. Pour favoriser l’autonomisation et s’approprier les concepts, cette pédagogie se centre sur l’éveil sensoriel. L’adulte est un accompagnant présent pour offrir un environnement positif permettant de développer ses talents. Les élèves sont libres de choisir, à leur rythme, l’activité qu’ ils souhaitent faire, si elle a déjà été abordée avec l’enseignant. Ils ont le droit de discuter et de se déplacer dans la classe car la liberté est garantie par l’auto-apprentissage et l’autodiscipline.

Petersen Peter (philosophie et Pédagogue – Allemagne)

Le “Plan d’Iéna” centre l’enseignement sur le développement de l’enfant et intègre les apprentissages cognitifs, psychomoteurs et socioaffectifs. Il est essentiel de prendre en compte la motivation de
l’élève. Pour cela, il est nécessaire d’alterner travail individualisé et travail de groupe, en respectant le rythme de chaque élève. L’entraide est valorisée dans des classes verticales (mélange des classes).

Steiner Rudolf (philosophe – Autriche)

L’enfant étant un être autonome capable de penser et agir seul pour vivre libre, cette méthode se base sur la créativité artistique et sur l’ouverture au monde. Il est donc important de prendre en compte la tête, le corps et le cœur. Pour Steiner, l’amour, la confiance et l’enthousiasme sont plus forts que l’ambition, la crainte et la compétition. Les élèves réalisent des activités artistiques et  pratiques, auxquelles sont ajoutées des matières plus académiques. L’enseignant est présent pour favoriser l’épanouissement de chacun.

Sudburry – Daniel Greenberg (éducateur – Etats-unis)

Hormis une fréquentation régulière, ces écoles démocratiques se présentent comme des espaces éducatifs sans contrainte préétablie, où les élèves apprennent quand ils veulent, où ils veulent, avec qui ils veulent. Ces derniers portent la totale responsabilité pour leur propre éducation et l’école est gérée par une démocratie directe dans laquelle les élèves et le personnel ont une voix égale. Les adultes n’ont pas besoin d’ influencer, de juger ou d’évaluer les activités choisies par les élèves.

Sources :

 

 

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