La journée internationale des droits des femmes

8 mars 2019 (Modifié le 17 décembre 2020) Protection sociale

Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Il s’agit d’une journée visant à mettre en avant la lutte pour les droits des femmes, de faire le bilan sur les avancées, et de rappeler le chemin qu’il reste à parcourir en la matière.

Infor Jeunes t’en dit plus.

POURQUOI LE 8 MARS ?

C’est à Clara Zetkin (enseignante, journaliste et militante politique allemande) que l’on doit l’idée de la « journée internationale des femmes ». En 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, elle réclame l’instauration d’une journée dédiée à la revendication des droits des femmes. Les 1 7 pays présents adoptent l’idée à l’unanimité. Suite à une grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg en 1917, la tradition du 8 mars se met en place. Cette journée est officialisée par les Nations Unies en 1977.

UNE JOURNÉE DE LUTTE ET DE COMMÉMORATION

Bien avant l’officialisation de cette date, des femmes luttaient déjà pour leurs droits partout dans le monde. Au fil du temps, des victoires ont été obtenues : c’est en Europe que l’on constate les progrès les plus importants. Cependant, les inégalités persistent dans de nombreux domaines : le salaire des femmes y est en moyenne de 16 % inférieur à celui des hommes. En ce qui concerne la lutte contre le harcèlement et les violences, pour le droit à la contraception et à l’avortement, certains pays progressent alors que d’autres régressent : récemment, en Pologne, une loi a réintroduit l’obligation d’obtenir une prescription médicale pour accéder à la pilule du lendemain. À Malte, l’avortement reste strictement interdit. Ailleurs, on peut souligner de petites avancées : en Arabie Saoudite, les femmes ont obtenu le droit de conduire depuis 2018. Mais les Saoudiennes doivent toujours demander l’accord de leur père, frère ou mari pour obtenir le droit de travailler ou d’ouvrir un compte bancaire.

Chaque année dans le monde, 12 millions de mineures sont mariées de force. Trois millions de filles et de femmes sont victimes de mutilations génitales. L’avortement est interdit et puni par de lourdes peines de prison dans nombreux pays d’Afrique et d’Amérique du Sud. En Afghanistan, deux tiers des filles ne sont pas scolarisées et autant de femmes ne savent ni lire ni écrire. Tant d’exemples qui démontrent qu’il reste beaucoup à faire en matière d’égalité et de respect des droits des femmes.

QUOI DE PRÉVU EN 2019 ?

Il n’y a pas de programme officiel d’activités pour cette journée, mais de nombreux mouvements et associations de femmes organisent des manifestations aux quatre coins du monde. En Belgique, le Collecti.e.f 8 maars invite les femmes du pays à se mobiliser pour rappeler leurs droits, via la première grève des femmes. L’objectif ? Rendre compte de tout le « travail invisible » que les femmes fournissent au quotidien et exiger plus de parité et d’égalité entre les femmes et les hommes. Dernièrement, la déferlante des #metoo et #balancetonporc a prouvé que la mobilisation est toujours plus que nécessaire. Tant que les discriminations à l’encontre des femmes persisteront, tant que les femmes seront harcelées parce qu’elles sont des femmes, tant que leurs droits seront méprisés, il faudra continuer à lutter le 8 mars… et tous les autres jours de l’année.

Non, ce n’est pas la journée de la femme !

À l’approche du 8 mars, il n’est pas rare d’entre parler de la « journée de la femme » un peu partout dans les médias et sur les réseaux sociaux. De nombreuses enseignes commerciales réduisent cette journée à une fête, et en profitent pour dégainer une multitude de promotions sexistes : offres spéciales sur les bijoux, la lingerie, réduction sur les électroménagers…

Alors que faire ? Tu peux, par exemple, éviter de profiter de ces opérations marketing, jusqu’à ce que les marques comprennent que les femmes ne veulent ni bijoux, ni roses, ni compliments, mais les mêmes droits que les hommes.

SOURCE

8mars.info

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