J’ai pris un billet aller sans retour

20 décembre 2019 (Modifié le 16 décembre 2020) Mobilité internationale

Si tu as la possibilité de partir en vacances, tu t’es surement déjà posé la question suivante : Et si je restais ? Dis comme cela, tu pourrais penser que c’est impossible, et pourtant… Infor Jeunes a rencontré Clara, 26 ans. Cette jeune psychologue n’a qu’un rêve en tête : voyager.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours et ta situation actuelle ?

Après ma rhéto, je suis partie 1 an au Paraguay avec un organisme de volontariat. Ensuite, durant mon bac de psychologie à l’ULg, j’ai réalisé un Erasmus au Brésil. Après mes études, j’ai bossé quelques mois en Belgique avant de partir au Mexique en avril 2018. Ce départ a marqué le début d’un voyage qui dure maintenant depuis plus d’un an et demi.

Je n’ai pas de situation à proprement parler car je n’ai rien de stable. Je n’habite pas à un endroit précis donc rien n’est figé. Je suis revenue durant l’été en Europe et maintenant que je retourne au Mexique pour reprendre la voiture que j’ai achetée l’an passé et avec laquelle j’ai fait une grande partie du voyage. Depuis Mexico, je remonterai en Californie pour la vendre puis je volerai jusqu’en Colombie.

Quelles ont été tes motivations ?

Depuis mon voyage au Paraguay, j’ai toujours voulu découvrir l’Amérique. De plus, je ne me sentais pas prête à travailler et à exercer mon métier de psychologue. Partir, c’était dans un sens fuir cette responsabilité et en même temps, je savais que ce voyage allait m’apprendre énormément sur le plan humain et pour mon avenir professionnel.

Quelles sont les difficultés que tu rencontres avec ce mode de vie ?

Le plus difficile, c’est la solitude. Avant de partir, j’avais mes repères : ma famille, mes amis, ma ville, etc. Quand tu fais ce genre de voyage, tu perds toute cette base solide et ça te confronte à toi-même. Ça a été une période très difficile mais également un réel apprentissage car j’ai fini par accepter cette solitude.

Ensuite, les amitiés et les liens sont faits d’expériences communes. Parfois, j’ai peur, lorsque je reviens de voyage, de ne plus avoir la même place auprès de mes amis étant donné que l’on vit moins de choses ensemble. D’autre part, les liens avec les voyageurs sont profonds mais les moments partagés courts et il est parfois difficile de toujours devoir dire au revoir.

Un voyage à moindres frais, est-ce possible ? Si oui, quelles sont les astuces que tu donnerais aux jeunes ?

Possible, tout à fait ! Mais il faut être prêt à s’y adapter. Une première astuce, c’est se fixer un budget réaliste par mois. Pour la nourriture, je conseille d’aller dans des marchés locaux pour éviter les attrape-touristes. Au niveau des transports, il faut prendre le temps de se renseigner sur les moins chers (souvent il s’agit du bus). Le stop est aussi un bon moyen de circuler à petit coût mais il faut également s’informer car cette technique n’est pas conseillée partout !

Le volontariat est aussi un bon filon ! Tu peux travailler quelques heures dans des Auberges de Jeunesse par exemple et, en contrepartie, tu es logé et souvent nourri. Pour gagner facilement de l’argent, en Amérique latine, tu peux aussi par exemple vendre des bracelets faits main, de la nourriture, jouer de la musique, etc.

Enfin, pour les logements, je conseille le couchsurfing et de voyager avec sa tente pour privilégier un maximum le camping. N’hésite pas à aller à la rencontre des gens. Beaucoup vont te proposer de t’héberger ou connaissent quelqu’un pour te loger.

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