Découvre l’interview d’Antoine, directeur de l’AMO « La particule »
Qu’est-ce qu’une AMO ?
La mission principale est la réalisation d’actions de prévention sociale et de prévention éducative. La prévention éducative, c’est l’accompagnement individuel. Cela peut simplement être de l’écoute ou de la valorisation, mais aussi permettre l’orientation vers un service spécialisé ou la médiation entre le jeune et sa famille. En ce qui concerne la prévention sociale, l’idée est de développer des actions collectives avec les jeunes mais en interaction avec leurs milieux de vie. Nous organisons également des actions de sensibilisation et de prévention et sommes le relais de la parole et des besoins des jeunes/de leur famille.
Le service est ouvert à tout jeune de 0 à 1 8 ans pour tout questionnement et/ou difficulté : sociale, familiale, scolaire, financière, etc. Nous proposons un service gratuit, confidentiel, sur demande et non contraignant.
Comment êtes-vous devenu directeur d’une AMO ?
J’ai d’abord réalisé un bachelier d’éducateur spécialisé. Pendant huit ans, j’ai travaillé en hôpital psychiatrique pour enfants. Parallèlement, j’ai suivi un master en ingénierie et actions sociales. Après j’ai eu divers emplois dans le domaine de la jeunesse : responsable de projets dans un Service Résidentiel pour Jeunes, chef éducateur dans un SAAE et directeur d’un centre de rééducation fonctionnelle pour des jeunes enfants avec autisme.
Depuis mon travail à l’hôpital psychiatrique, j’avais vraiment l’envie de travailler en AMO mais pas forcément en tant que directeur. Ce qui m’a surtout intéressé, c’est le côté non contraignant : l’AMO est vraiment au service des jeunes.
En quoi consiste votre profession ?
Être directeur d’AMO c’est à la fois du travail de terrain avec les jeunes mais aussi du travail administratif. Je dois assurer la gestion du personnel, de la recherche de subventions, répondre aux attentes de l’administration, faire rapport des différents évènements, participer aux conseils d’administration, etc. Je dois également m’assurer du bon fonctionnement du service et de son équipe. Il faut valoriser son équipe et pouvoir leur faire confiance. Chacun doit être à l’écoute des besoins de notre public, des demandes et être responsable de ses projets.
Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre métier ?
Ce qui me fait du bien, c’est de pouvoir développer une action éducative non contraignante et d’exprimer toute ma créativité. En tant que directeur, je peux autant faire du travail de terrain que du travail administratif. C’est un boulot extrêmement varié. Je peux faire des projets
qui n’ont vraiment rien à voir entre eux et rencontrer des jeunes très différents de tous âges, de tous milieux, etc.
Parfois ce n’est pas facile de passer du terrain à l’administratif que ça soit dans un sens ou dans l’autre.
Mais au final, les deux se complètent et permettent d’accéder à une partie très agréable du travail. Un autre aspect positif d’assurer la direction est la possibilité et les moyens d’avancer dans un cadre donné. De plus, tu n’es pas seul. On a la possibilité de travailler en réseau et de participer à des espaces de concertation : par commune, sur l’arrondissement de Huy, pour les services d’aide à la jeunesse, etc. Du coup, on est connecté aux autres services et ça permet d’en apprendre davantage.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui désire se lancer dans ce métier ?
Pour le secteur de l’aide à la jeunesse, il est important de se former. Par exemple, comme éducateur spécialisé, psychologue, assistant social, etc. Si un jeune veut travailler en AMO, il est important de s’essayer au travail en équipe, non contraignant et de prendre conscience que ce métier n’est pas adapté à tout le monde. Afin d’être directeur d’AMO, il peut être intéressant d’explorer différents secteurs, se faire une expérience et confronter son bagage théorique au terrain. Tout au long du parcours, il est important de se remettre en question et d’expérimenter