Envie d’être … Conseiller/ère d’orientation

12 mars 2021 (Modifié le 12 mai 2021) Protection sociale

Découvre l’interview de Margueritte, conseillère d’orientation

En quoi consiste ta profession ?

Conseillère en orientation, pour faire un bref résumé, c’est permettre à chacun de refaire un bilan, sur ses compétences, ses valeurs, sa personnalité, ses besoins et ses motivations pour permettre de faire des choix, mieux se connaitre pour avancer. Chacun de nous a des savoirs, acquis par les apprentissages, les études et les formations, des savoir-faire par les expériences personnelles ou professionnelles et des savoir- être utiles dans toute relation et situation.

Quel est ton parcours ?

Formée au départ en logopédie, travailler dans le conseil et l’orientation n’était pas un débouché classique, mais plutôt la mobilisation de diverses compétences acquises et utilisables. Après avoir pratiqué quelques années dans l’enseignement spécialisé et en institut médico-social pour divers remplacements qui n’ont jamais abouti sur un contrat stable, j’ai pris connaissance d’une offre de conseiller emploi à durée indéterminée pour laquelle j’ai décidé de passer les épreuves de sélection. J’ai par la suite suivi beaucoup de formations en technique d’entretien, d’animation, de gestion de dossier, etc…

Quels sont les aspects positifs et négatifs de ton métier ?

Le positif est que chaque parcours d’accompagnement est unique, presque comme un défi. Il s’agit tous les jours de s’informer car tout évolue vite. Une « veille » en continu est donc essentielle pour se tenir informé des modifications de règlementations, de procédures, de modalités officielles d’accompagnement, des titres requis, du marché de l’emploi, etc.… Il faut sans arrêt renouveler ses connaissances et au besoin relayer aux services spécialisés et compétents. C’est un métier difficile, car nous travaillons avec l’humain et sa complexité, mais passionnant, car on apprend tous les jours. Je suis là pour guider le bénéficiaire, mais chacun reste acteur de son projet. Les qualités d’écoute et d’analyse du besoin sont donc primordiales. Il peut s’agir d’une intervention ponctuelle suite à une demande précise ou d’un suivi dans la durée, ce qui peut être frustrant, car parfois nous n’avons pas d’information sur le suivi du parcours ou pas de résultat concret même à plus long terme.

Pourrais-tu nous décrire une journée type ?

Il n’y a pas de journée type, il y a des tâches régulières qui demandent une grande organisation afin de suivre au mieux un grand nombre de dossiers. Je mène des entretiens de bilan ou de suivi, des animations collectives d’information ou des ateliers plus techniques sur la recherche d’emploi ou de formation par exemple. Je travaille également les outils comme le CV, la lettre, le profil, etc.

Les modalités de contact et de suivi peuvent être adaptées en fonction du besoin ou de l’autonomie numérique de la personne, que ce soit en présentiel, par téléphone, par mail, en visioconférence, etc. Bref, il me reste peu de place pour une tâche essentielle telle que la formation et ce que j’ai décrit comme la veille qui nourrit le conseiller.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune ?

Un conseil que je donnerais à un jeune intéressé est de bien s’informer ! Plus il se représentera concrètement la fonction, plus il pourra s’y projeter, quel que soit le métier qu’il choisira. En faisant lui-même un bilan de compétences et de personnalité, il pourra confirmer qu’il est fait pour le « social »… ou pas.

Le mot de la fin, quand on se connait et que l’on sait ce que l’on cherche, on trouve plus facilement 🙂

Plus d’infos ?

N’hésite pas à consulter les fiches métiers sur le site du Forem : https://www.leforem.be/Horizonsemploi/rome/23221.html

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