Découvre l’interview de Xavière, 26 ans et zoothérapeute.
En quoi consiste ta profession ?
La zoothérapie est l’intervention d’un professionnel de l’aide à la personne (psychologue, assistant social, éducateur, logopède, etc.), à travers la relation avec l’animal. Plus précisément, elle est une activité à visée thérapeutique ou psychosociale qui utilise le média relationnel de l’animal et l’attrait que celui-ci exerce sur la personne. Par-là, il va stimuler, enclencher une réaction chez la personne dans un contexte sécurisant de non-jugement installé par la présence de l’animal.
Le public visé est très large : personnes âgées (avec démence ou non), personnes avec troubles autistiques, personnes placées en institution éducative ou thérapeutique, personnes porteuses d’un handicap, enfants, adultes, …
Les objectifs sont l’ouverture à l’autre, la collaboration et le partage, la confiance en soi et en ses capacités, la communication, la détente et le lâcher prise, l’expression d’un choix, d’une envie ou préférence, etc.
Comment es-tu devenue zoothérapeute ?
Je suis assistante sociale de formation. Très vite, j’ai voulu être plus dans le contact, dans le travail psychosocial. J’ai découvert la zoothérapie par hasard, au cours d’un questionnement sur mon avenir professionnel. Appréciant le contact avec les animaux et convaincue de leurs bienfaits, je me suis formée auprès d’une ASBL pratiquant la zoothérapie depuis 7 ans. Je suis actuellement bénévole professionnelle pour ce centre de zoothérapie et j’ai le projet de développer ma propre activité.
Quels sont les aspects positifs et négatifs du métier ?
Le plus gros point négatif est que ce métier n’est pas reconnu. Tout le monde peut s’improviser zoothérapeute du jour au lendemain. Mais une formation de l’humain ET de l’animal est indispensable ! D’un côté, pour assurer le bien-être de l’animal en séance et de l’autre, pour dispenser aux personnes un suivi professionnel et adapté.
D’autres difficultés peuvent être les attentes des services parfois élevées (la zoothérapie peut paraitre miraculeuse), le coût des modules de zoothérapie pouvant paraître conséquent pour les services, …
Cependant, c’est un travail passionnant, enrichissant et diversifié. Le contact humain, voir l’évolution des bénéficiaires, la diversité des services dans lesquels on intervient, le contact, l’éducation et le soin des animaux en font un métier riche !
Quelle est ta journée type ?
La journée est rythmée par les soins aux animaux, à faire tous les jours ou semaines. L ’objectif est de répondre à tous les besoins de l’animal pour s’assurer de son bien-être et de sa bonne santé pour les séances. Concernant le déroulement d’une intervention, il y a d’abord la préparation du module, un entretien préalable avec la famille ou le service, l’intervention en elle-même (généralement 10 séances) et efin l’évaluation.
Les séances durent généralement entre 1h et 2h, le débriefing des séances de groupe avec l’équipe du service en question dure entre 0h30 et 1h, en fonction du nombre de participants. Nous devons tenir compte de la fatigue que ce travail génère chez l’animal et nous ne pouvons donc pas enchainer les séances au cours de la journée.
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à un jeune qui souhaite devenir zoothérapeute ?
Le zoothérapeute est un professionnel de l’humain avant tout. La zoothérapie est complémentaire à un métier, c’est une manière de travailler. Ainsi, réfléchissez à votre projet professionnel et, si la zoothérapie peut l’enrichir, ce ne sera que positif.
Plus d’infos ?
Pour plus d’informations sur ce métier, ou sur d’autres ayant un lien avec celui-ci, n’hésite pas à consulter les fiches métier du SIEP !