Ce n’est pas un sujet très « fun » dont on te parle dans cet article, on le sait. Mais la crise sanitaire a été une période particulièrement difficile pour la santé mentale de nombreux jeunes. Certains ont même développé ce qu’on appelle des troubles du comportement alimentaire (TCA). On t’explique de quoi il s’agit et comment les reconnaître si tu penses être concerné, ou si tu penses qu’un membre de ta famille ou un de tes amis en souffre.
Un phénomène lié aux bouleversements des repères
Ça fait déjà deux ans que la crise sanitaire s’est immiscée dans nos vies, en bousculant tout sur son passage, en particulier lors des premiers confinements, qui étaient particulièrement stricts. Durant cette période, les services pédopsychiatriques (branche de la psychiatrie consacrée aux enfants et aux adolescents) ont observé une forte augmentation du nombre de cas de troubles du comportement alimentaire : les TCA.
Ce sont de véritables maladies mentales chroniques liées à l’alimentation. Elles touchent majoritairement les femmes. Durant la pandémie, la rupture du lien social et le bouleversement des repères ont provoqué des souffrances qui ont déclenché des TCA chez beaucoup d’adolescents.
Quels sont les différents TCA ?
- L’anorexie est probablement le plus connu. Cela consiste à refuser de maintenir un poids adéquat pour sa taille, de peur d’altérer l’image corporelle ;
- La boulimie se manifeste par des ingestions excessives d’aliments, souvent compensées par des vomissements, du jeûne, ou du sport intensif.
Dans les TCA moins connus, il y a :
- L’hyperphagie : ingérer des aliments compulsivement sans compenser derrière (du coup, grosse prise de poids) ;
- L’alimentation sélective : être incapable de consommer certains aliments ;
- Le PICA : ingérer des substances non comestibles ;
- Le mérycisme : régurgiter des aliments et les remastiquer .
L’expression d’un mal-être sous-jacent
Les TCA sont toujours l’expression d’un mal-être sous-jacent, qui dépasse la simple volonté de perdre du poids. Ils ont souvent des causes émotionnelles difficiles à identifier. Dans la plupart des cas, le trouble apparait après un élément déclencheur : rupture, échec, décès…
Les TCA nécessitent une prise en charge médicale, mais la 1ère étape est toujours de faire prendre conscience de son problème à la personne pour enclencher le processus de guérison. Les signaux d’alarme sont souvent les mêmes, comme le fait de se faire vomir quand on estime avoir trop mangé, ou le fait d’être le seul à se voir « gros » dans un miroir.
Qui contacter pour trouver de l’aide ?
- Son médecin traitant
- Une clinique des troubles du comportement alimentaire
- Un centre Infor Jeunes qui pourra te guider vers les adresses utiles de ta région
- L’asbl AnoréVie : https://anorevie.be/
- Un centre de planning familial : http://www.loveattitude.be/centres-de-planning/