Faire la fête, ça fait partie de nos vies. Quand vient le week-end – ou pas d’ailleurs – une irrémédiable envie de s’amuser et de se détendre se manifeste. Retrouver des amis dans un bar, sortir en boîte, aller à une fête de village… Tout est prétexte à se rassembler dans la bonne humeur. Et bien souvent, on boit un ou plusieurs verres. Qu’il s’agisse d’alcool ou pas, cela n’est malheureusement pas sans risques, en particulier pour les femmes. 🍷💊
La drogue « glissée » dans le verre, une réalité en soirée
Bien que ce phénomène soit connu depuis de nombreuses années, les cas de personnes droguées à leur insu en soirée continuent tragiquement de faire l’actualité, comme dernièrement à travers la déferlante du hashtag #balancetonbar et les nombreux témoignages de jeunes femmes indiquant avoir été droguées et pour certaines agressées sexuellement dans des bars du Cimetière d’Ixelles. Plus récemment encore, ce phénomène a fait son retour dans l’actualité au travers des témoignages qui ont suivi le bal de Dampicourt, à Virton.
Dans chaque cas, il est fait mention d’un véritable black-out avec d’importants troubles de la mémoire, qui peuvent parfois cacher le pire, et permettre aux agresseurs de s’en sortir sans être inquiétés par la justice. Du coup, dans cette news, Infor Jeunes te propose quelques conseils à appliquer quand tu es de sortie pour que la fête reste la fête ! 💪
LA question : comment savoir si je suis drogué.e ou pas ?
Très logiquement, il arrive souvent que les victimes de la drogue du viol (le plus souvent du GHB ou du Rohypnol) soient, en plus de l’effet de la substance qui a été ajoutée à leur verre, sous l’emprise de l’alcool. Et c’est normal, c’est une soirée. Le problème, c’est que ça compromet parfois les témoignages, on n’est jamais certain si c’est un « simple » black-out dû à une trop importante consommation d’alcool, ou s’il y a vraiment quelque chose en plus…
Cependant, certains symptômes peuvent nous alerter. Le GHB a une double action euphorisante et sédative. De manière générale, les effets se manifestent rapidement (10 à 15 min) et durent entre 1h30 et 2h. Si tu ressens tout à coup une très forte désinhibition, une euphorie, des nausées et une difficulté à t’exprimer alors que tu n’as pas, ou très peu consommé d’alcool, tu peux déjà envisager que tu es sous l’emprise d’une de ces drogues. Le problème est que les victimes sont souvent sous l’effet combiné de la drogue et de l’alcool, qui peut rapidement mener à une perte de conscience. 😞
Une personne inconsciente ? Appelle les secours
Si tu vois quelqu’un dans cet état, ami.e ou non, ton premier réflexe doit toujours être d’appeler les secours (112). Et si tu vois quelqu’un verser une substance dans le verre d’une autre personne, ou que tu vois des inconnus qui tentent de profiter de la vulnérabilité d’une personne qui n’est pas dans son état normal, appelle la police (101).
Dans tous les cas, le mieux est de prendre des mesures en amont, avant la soirée. Voici ce que tu peux envisager :
1. Une « capote » pour ton verre
C’est LA solution à la mode. Le capuchon anti-drogue, aussi appelé « capote » pour verre (en raison de son apparence) est un système de protection des verres qui vise à boucher l’entrée du verre et ainsi empêcher les agresseurs d’y verser leur substance. Le liquide contenu par le verre peut toujours être consommé via une paille qui limite l’ouverture du verre. Tu peux facilement t’en procurer sur internet. Plusieurs entreprises sont spécialisées comme mysafecup, drink-watch ou encore mycupcondom, mais tu peux facilement en trouver sur Amazon.
2. Des tests de dépistage de drogues
Cette solution est plus onéreuse, et pas forcément des plus pratiques, mais elle existe. Certaines entreprises se sont spécialisées dans la production de détecteurs de drogues dans les verres comme Undercover colors. Le produit fonctionne à la manière des tests de grossesse: il suffit de déposer quelques gouttes de la boisson à tester sur une bandelette pour savoir, en moins de 30 secondes, si elle est saine ou non, comme dans cette vidéo.
Dans la même idée, certaines étudiantes sont allées jusqu’à inventer une paille permettant de détecter la drogue en changeant de couleur au contact du GHB. Mais ce type de produit n’est pas encore commercialisé.
De toute façon, si tu as le moindre doute sur le contenu de ton verre, on te recommande de simplement ne pas le boire… Va t’en chercher un autre au bar ! 😉
3. Les précautions « classiques » indispensables
Plus que n’importe quel gadget, la prévention est la clé pour éviter ce genre de problème :
- Ne jamais perdre son verre de vue.
- Ne jamais accepter un nouveau verre sans avoir pu vérifier « son parcours » (qui l’a servi, où il est passé avant d’arriver à moi…). Cela ne veut pas dire que tu dois obligatoirement refuser qu’un inconnu t’offre un verre – on sait que beaucoup de rencontres commencent comme ça – mais ça veut dire que tu dois voir le moment où le verre est servi au bar, et ne pas le perdre de vue jusqu’à ce qu’il arrive entre tes mains.
- Garder un œil sur ses ami.es pour repérer un éventuel comportement anormal (euphorie soudaine, nausée, difficulté à s’exprimer, fatigue soudaine…).
- Éviter de sortir seul.e, toujours avoir quelqu’un sur qui compter, qui sait où on se trouve. De toute façon, plus on est de fous, plus on rit !
Pour plus de conseils, ou pour te renseigner sur tous les services qui peuvent t’aider en cas de problème, n’hésite pas à te rendre dans un centre Infor Jeunes près de chez toi ou à nous contacter sans hésiter au 081 980 816 ✌️