La “fast fashion”, ce phénomène néfaste

19 juin 2020 Qualité de vie

Aujourd’hui, on achète 6 fois plus de vêtements qu’il y a 20 ans ! Finies les deux collections «printemps-été» et «automne hiver», certaines enseignes proposent jusqu’à 24 collections par an. Des nouveautés apparaissent dans les magasins chaque semaine, ce qui entraîne pour beaucoup d’entre nous une surconsommation. Un joli pull tendance à moins de 10 euros ? Un chouette t-shirt à 5 euros ? Parfois difficile d’y résister . Mais notre portefeuilles est-il le seul à en payer le prix ?

Le phénomène de surproduction et de surconsommation dans le secteur de la mode porte un nom : la « fast fashion » ou « mode rapide » et a malheureusement des conséquences importantes sur notre environnement.

L’impact écologique

Pour confectionner les vêtements, l’industrie textile utilise soit des fibres d’origine naturelle comme le coton, le lin…, soit des fibres artificielles, comme le polyester, un dérivé du pétrole. Pour exemple, la culture du coton est très polluante et requiert beaucoup de pesticides et pour produire un seul kilo, il faut 20 000 litres d’eau, soit à peu près 75 bains ! De plus, la production de ces matières engendre aussi une très grande émission de gaz à effet de serre, ce qui fait de l’industrie du textile une des plus polluantes au monde. Au-delà de ça, les vêtements continuent à polluer bien après leur fabrication : ils peuvent parcourir des milliers de kilomètres avant d’arriver dans nos penderies, beaucoup sont teints avec des substances nocives et leur lavage libère des microparticules de plastique polluantes qui finissent dans l’océan.

À l’heure actuelle, environ un tiers des vêtements usagés sont recyclés, donnés ou revendus, le reste est jeté ou incinéré…et continue à polluer : par exemple, le polyester met environ 200 ans à se dégrader . Brûlées, les fibres textiles émettent une nouvelle fois une grande quantité de gaz à effet de serre. Bien que de nombreux géants de la mode textile se sont engagés à diminuer drastiquement leur empreinte carbone d’ici 2050, le chemin est encore très long. Il est donc nécessaire pour les consommateurs que nous sommes d’envisager des alternatives.

Des solutions ?

Aujourd’hui, de plus en plus de fabricants optent pour la « slow fashion » : une mode plus étique, durable et écoresponsable. Le hic ? Ils ne peuvent malheureusement pas concurrencer les prix pratiqués par des enseignes de prêt à porter de masse, telles que Zara, H&M ou encore Primark, et – même si on peut privilégier la qualité à la quantité – ce n’est pas toujours compatible avec le budget d’un étudiant. Alors, que faire à notre échelle ?

  • Lire les étiquettes : différents labels peuvent te donner des indications sur la manière dont a été fabriqué le vêtement. Le label peut certifier l’usage de fibres biologiques, le respect des critères environnementaux, la limitation des substances toxiques, etc. – Se tourner vers la seconde main : depuis quelques années, les possibilités d’acheter en seconde main se sont multipliées : vide dressing, friperies, vente en ligne, vestiboutiques, etc. De quoi trouver des pépites et leur donner une deuxième vie !
  • Penser à la location : une robe ou un smoking pour une grande occasion ? Ce sont souvent des vêtements que l’on remet peu, voire pas du tout ; pourquoi ne pas se tourner vers des services de location de vêtements ?
  • Pratiquer l’upcycling : quand on n’a pas envie de se séparer d’un vêtement qu’on aime, un peu abimé ou démodé, le transformer peut lui donner une nouvelle vie : couper un vieux jean pour en faire un short, faire une chemise à partir d’une robe, etc. De nombreux tutoriels accessibles sont disponibles sur Internet.

Plus d’infos ?

Voici quelques sources intéressantes si tu souhaites en savoir plus :

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