Lorsque tu travailles en tant qu’étudiant, tu dois respecter certaines limites, en termes d’heures prestées et de revenus. Sinon, gare aux mauvaises surprises ! Mais étant donné l’année particulière que nous sommes en train de vivre, certaines adaptations ont été apportées à ces plafonds. On fait donc pour toi le point général et le point pour l’année 2020 en particulier !
La première chose à retenir en général, c’est qu’il existe 4 plafonds à ne pas dépasser :
- Un plafond relatif aux cotisations sociales ;
- Un plafond relatif aux allocations familiales ;
- Un plafond relatif à tes propres impôts ;
- Un plafond relatif aux impôts de tes parents.
Si tu en es déjà conscient, c’est top, c’est une première étape. Mais évidemment, c’est encore mieux si tu sais à quelle hauteur sont fixés ces plafonds ! 🙂 On va donc développer tout ça.
Le plafond relatif aux cotisations sociales
Il faut savoir que par rapport au travail « ordinaire », le travail étudiant est plus avantageux. Pourquoi ? Parce que les cotisations sociales qui sont prélevées sur le salaire des étudiants sont bien moins élevées que celles qui sont prélevées aux travailleurs ordinaires (2,71% au lieu de 13,07% … la différence n’est pas négligeable !).
Oui, mais voilà : cet avantage est accordé jusqu’à un certain niveau seulement, et ce niveau, ce sont les fameuses 475h de travail par an que tu ne dois, dans l’idéal, pas dépasser. Tu en as sûrement déjà entendu parler sans trop savoir à quoi ça se rapportait, ou en pensant que cela avait un rapport avec les allocations familiales.
Si tu travailles plus de 475h sur l’année, tu bascules sur le régime de travail ordinaire et non étudiant.
Pour savoir combien d’heures tu as déjà prestées, il te suffit de te rendre sur l’application student@work.
Le plafond relatif aux allocations familiales
Celui-là, c’est la grande inquiétude des parents ! En effet, si tu travailles « trop », ils risquent de perdre les allocations familiales. Ça aussi, les jeunes en sont souvent conscients eux-mêmes, mais sans pour autant savoir ce que l’on entend par « trop » travailler.
Et bien en ce qui concerne les allocations familiales, la règle est de ne pas dépasser 240h de travail par trimestre, pour les 1er, 2e et 4e trimestres.
Pourquoi pas le 3e trimestre ? Parce que dans le 3e trimestre, on retrouve les mois de juillet, août et septembre, autrement dit, les vacances d’été. Or, on le sait, c’est pendant l’été que les étudiants ont le plus l’occasion de travailler, il serait donc dommage de leur fixer un tel plafond à ce moment-là. Pas de limite, donc, pendant les vacances d’été (sauf s’il s’agit de ta dernière année d’études).
Et pas de limite du tout jusqu’à tes 21 ans si tu es né à partir du 1er janvier 2001 !
Le plafond relatif à tes propres impôts
Encore une fois, si tu travailles « trop », et en l’occurrence, que tu « gagnes trop d’argent», tu pourrais avoir une autre mauvaise surprise : payer des impôts ! En effet, tu ne dois pas payer d’impôts tant que tu ne dépasses pas un certain plafond de revenus. Fais donc bien attention à ne pas dépasser ce plafond, qui est fixé à 12.842,85 € de revenus bruts imposables* pour les revenus de l’année 2020 et donc pour ta déclaration fiscale de 2021.
*revenus bruts imposables = revenus bruts après déduction des cotisations sociales. C’est une information que tu peux retrouver sur tes fiches de paie.
Le plafond relatif aux impôts de tes parents
Gagner « trop » d’argent par rapport à ce qui est permis aux étudiants peut également avoir un impact sur les impôts de tes parents. En effet, si ta rémunération brute imposable dépasse les plafonds fixés en la matière, tu ne seras plus fiscalement « à charge » de tes parents, ce qui aura un impact sur leurs impôts. En 2020, fais donc attention à ne pas dépasser :
- 7.045 €* si tes parents sont imposés conjointement ;
- 8.920 €* si tes parents sont imposés séparément ;
- 10.570 €* si tes parents sont imposés séparément et que tu présentes un lourd handicap.
*de revenus bruts imposables (autrement dit, revenus bruts après déduction des cotisations sociales).
Te voilà briefé sur les plafonds à respecter, on espère avoir rendu ça le plus clair possible 🙂 Maintenant, nous allons t’expliquer ce qui change pour 2020 compte-tenu de la crise.
Et pour 2020, alors ?
En 2020, et plus particulièrement pendant le 2e trimestre, il y a eu deux cas de figure parmi les étudiants : les malheureux qui ont perdu leur job à cause de la crise, et les « chanceux » qui ne l’ont pas perdu (ou qui sont parvenus à un trouver un) et qui ont même beaucoup travaillé pour aider les secteurs qui tournaient à plein régime. Heureusement, les autorités ont décidé qu’il serait assez injuste de pénaliser ces étudiants qui travaillaient plus que d’habitude et qui risquaient de dépasser les plafonds. Voici ce qui a été décidé :
- Pour le plafond relatif aux cotisations sociales : les heures prestées pendant les mois d’avril, mai et juin ne sont pas comptabilisées.
- Pour le plafond relatif aux allocations familiales : le plafond des 240h par trimestre a été levé pour les mois de janvier à septembre 2020 inclus.
- Plafond relatif à tes propres impôts : tes revenus des mois d’avril, mai et juin ne sont pas comptabilisés.
- Plafond relatif aux impôts de tes parents : tes revenus des mois d’avril, mai et juin ne sont pas comptabilisés.
Un récap’ en image par Student@work
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