Découvre l’interview de Julien, 29 ans et directeur d’une école primaire.
En quoi consiste ta profession ?
Le métier de directeur dans le fondamental est extrêmement diversifié et varie d’un établissement ou d’un réseau à l’autre. La plus grosse partie du travail concerne le côté administratif de l’établissement, qui va de la gestion des contrats des membres du personnel à la gestion des factures de gaz et d’électricité.
Une autre mission est la gestion de l’équipe, qu’ il faut pouvoir gérer de manière juste et équitable. I l est important que chaque membre soit reconnu dans sa différence mais en partageant des valeurs communes définies et mises en avant par l’établissement.
Il y a également un aspect plus pédagogique avec la réception des nouveaux décrets, référentiels, programmes et leur transmission aux enseignants, la mise en place de projets pédagogiques, etc.
La direction gère aussi toutes les personnes qui gravitent autour de l’école : le personnel d’entretien, les personnes qui s’occupent des garderies…
Le directeur est également la personne de contact avec les parents. Lorsqu’une question ou un souci survient, il doit être la personne de référence.
Il faut également promouvoir son établissement à l’extérieur et donner l’envie aux parents de s’y inscrire.
Ensuite, il y a ce qui concerne les fêtes d’école, leur organisation, leur publicité, la gestion des finances et tout ce qu’ implique ce genre d’évènements.
Quelle formation faut-il pour devenir directeur d’école ?
ll y a deux types de formations à effectuer : les formations réseaux et interréseaux. Pour les interréseaux, l’ inscription se fait via le site www. ifc.cfwb.be et il est nécessaire d’avoir cinq ans d’ancienneté pour s’ inscrire.
Ces formations concernent trois axes : pédagogique, relationnel et administratif. Le candidat directeur doit les suivre et les valider pour être nommé. Le fait d’avoir déjà effectué un certain nombre de modules est également un avantage non négligeable lorsque l’on souhaite postuler pour un poste de direction.
Quels sont les aspects positifs et négatifs de ton métier ?
J’aime la diversité des tâches. Une journée est tellement imprévisible. I l n’y a aucune monotonie !
J’apprécie aussi le contact humain et le fait de pouvoir aider les membres de l’école à se sentir bien. C’est extrêmement gratifiant.
Un des aspects moins agréables est que, dès qu’ il y a un souci, la direction doit intervenir. Cela va de la photocopieuse qui n’a plus d’encre, aux enfants malades en passant par un souci avec des parents, une discorde entre deux enseignants… La direction endosse ainsi un rôle de gendarme de temps en temps, en remettant les limites, les règles et le cadre en place.
La gestion d’équipe est difficile également. Il faut trouver une cohésion entre des enseignants démotivés qui espèrent leur retraite et des enseignants intérimaires qui désespèrent d’avoir une stabilité.
L’administratif est vraiment le point négatif principal : maintenant, tout est règlementé et il faut rendre des comptes pour tout et à tout le monde (parents, enseignants, PO et FWB) .
Quels conseils donnerais-tu à un jeune ?
Je lui conseillerais de travailler son organisation et d’être vigilant au niveau de tous les documents administratifs. Il faut être rigoureux et organisé.
Un autre conseil serait d’entamer une formation complémentaire en coaching d’équipe. Je pense que ce type de formation est plus que complémentaire au module « relationnel ». Elle est presque nécessaire pour impliquer et mettre chacun en valeur.