Envie d’être… assistant parlementaire

30 mars 2018 (Modifié le 29 août 2018) Envie d'être ...

Découvre l’interview d’Antoine, 31 ans, assistant parlementaire.

 

Comment es-tu devenu assistant parlementaire ?

Dès mon enfance, je me suis intéressé à l’actualité et en particulier à la politique. Logiquement, j’ai choisi d’entamer des études en sciences politiques à Namur d’abord, à Louvain-la-Neuve ensuite. Dans le même temps, j’ai souhaité m’investir au sein d’Ecolo parce que j’étais attaché aux valeurs défendues par ce parti.
Au moment de terminer mes études en 2010, j’ai eu l’occasion de devenir assistant parlementaire. Le député avec lequel je travaille était à la recherche d’un collaborateur compétent mais qui avait aussi la volonté d’apprendre. C’est une expérience très enrichissante.

En quoi consiste ton métier ?

Depuis 2014, je travaille avec deux députés : un député fédéral qui siège à la Chambre et un député qui siège au Parlement de Wallonie et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les députés ont notamment la possibilité d’interroger les Ministres pour leur demander d’agir par rapport à différentes problématiques : les difficultés de mobilité dans certaines régions, la fraude fiscale, le manque de logements et bien d’autres choses.
Une de mes tâches principales est de rédiger les questions aux Ministres. Je m’occupe également de rédiger des communiqués de presse à destination des journalistes, d’alimenter les sites Internet des parlementaires pour faire connaître leurs actions. Des députés participent aussi souvent à des débats au Parlement bien entendu mais aussi lors de conférence, à la télévision ou à la radio. Ils me demandent de préparer des notes. Enfin, des citoyens interpellent régulièrement les élus par courrier ou, de plus en plus souvent, par mail. Je me charge alors de préparer une réponse. Les tâches sont donc très variées.

Quelle est ta journée type ?

En prenant mon petit-déjeuner et ensuite dans le train, je lis la presse. C’est l’actualité qui détermine en partie de quoi sera faite la journée. J’arrive généralement au bureau à 8h30 et le quitte vers 18h. L’ordre dans lequel je vais accomplir les tâches évoquées ci-dessus dépend vraiment de l’actualité et des demandes des députés et de mes collègues. Tout au long de la journée, je garde un oeil sur les sites d’informations et les réseaux sociaux, en particulier Twitter sur lequel les journalistes et les élus sont très actifs.

Quels sont les aspects positifs et négatifs ?

Le job d’assistant parlementaire permet de compléter une formation parce qu’on apprend beaucoup de choses, on rencontre de très nombreuses personnes très intéressantes. Et puis, j’ai la chance de travailler pour défendre mes convictions : la solidarité avec celles et ceux qui souffrent aujourd’hui mais aussi avec les générations futures en préservant notre planète.
Le principal aspect négatif est de constater que les choses ne changent pas assez vite, surtout que mon parti siège dans l’opposition. 🙂

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à un jeune qui voudrait être assistant parlementaire ?

Il est très important de s’informer, via la presse, en discutant avec des citoyens et des élus, en assistant au conseil communal dans sa commune, à des séances plénières de Parlements que ce soit en se rendant sur place ou via Internet. Il faut aussi être prêt à se former pendant ses études évidemment mais aussi tout au long de sa carrière. Et enfin, c’est sans doute le plus important, un assistant parlementaire doit avoir envie de défendre un projet politique, avoir des convictions.

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