Envie d’être… Sage-femme

7 février 2020 (Modifié le 17 décembre 2020) Envie d'être ...

Découvre l’interview de Fanny, sage-femme en chef du bloc d’accouchement du CHwapi.

Quelle formation avez-vous suivie pour devenir sage-femme ?

J’ai tout d’abord effectué avec succès un « baccalauréat sage-femme ». Je me suis ensuite dirigée vers la Faculté de santé publique de l’UCL afin de postuler au poste de chef du bloc d’accouchement.
Il faut savoir que l’accès à la profession a évolué au fil des années.
Avant 2018, les étudiants devaient d’abord suivre des études d’infirmière pendant trois ans et ensuite poursuivre une spécialisation d’une année pour devenir sage-femme.

Cependant aujourd’hui, il existe un cursus scolaire uniquement destiné à cette profession. Il s’agit d’un bachelier professionnalisant d’une durée de 4 ans. Cette nouvelle formule, alternant période de cours et une immersion progressive dans la vie professionnelle, permet d’aborder le métier sous toutes ses facettes. Il est important d’avoir une approche très complète des soins et de l’accompagnement global autour de la naissance, d’où cette évolution pédagogique.

Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre métier ?

Un des aspects positifs de notre métier est bien évidemment le contact avec les gens. On dit toujours que le métier de sage-femme est le plus beau métier du monde, ce qui est vrai ! Pouvoir assister à des naissances et voir le bonheur que cela occasionne pour les parents procure une sensation de plaisir indescriptible.

En contrepartie, les horaires variables que nous prestons sont le gros point noir de notre profession. Nous travaillons un week-end sur deux au minimum. Ajoutez à cela des prestations de matin, d’après-midi et de nuit puisque le bloc d’accouchement doit être opérationnel 24 H/24 et toute l’année !

Enfin, il faut savoir que toutes les sages-femmes doivent pouvoir prester dans l’ensemble de ces postes, afin de pouvoir accueillir les mamans de façon optimale. Cela n’est donc pas toujours facile à concilier avec une vie de famille.

Quelle est la journée « type » d’une sage-femme en milieu hospitalier ?

La journée commence toujours par une transmission entre les deux postes. Nous prenons des renseignements sur l’état de nos patientes et vérifions que tout est à jour. Grâce à cela, nous pouvons assurer la continuité et la fiabilité de notre travail. Cela est important car il est primordial d’établir une relation de confiance entre la sage-femme et la patiente, afin de définir ensemble ce qu’on appelle un « projet de naissance ».

Nous informons également les futures mamans de toutes les possibilités qui s’offrent à elles pour donner naissance à leur enfant. Par exemple, pour les personnes qui ne le savent pas, l’accouchement peut se faire de différentes façons : avec ou sans péridurale. Si la patiente n’en souhaite pas, nous lui proposons d’autres possibilités telles que le bain, l’homéopathie, les massages, le yoga, etc. Notre rôle est donc de les accompagner dans ces différentes démarches jusque-là naissance de l’enfant. Au delà de cela, nous procédons bien entendu à des actes plus techniques lors de l’accouchement.

Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner à un(e) jeune qui souhaite se lancer dans ce métier ?

Il est important de savoir que ce métier n’est pas uniquement destiné aux femmes. Un homme peut très bien porter le nom de « sage-femme ».
En général, faire ce job est une vocation donc le genre de la personne n’a pas d’importance. Il faut également être motivé, avenant, souriant et être disposé à communiquer avec les autres.
Enfin, si vous cherchez une motivation, pensez au à la satisfaction que vous aurez quand des parents vous feront part de leur bonheur avec leur enfant, et qui vous dirons merci pour ce que l’on a fait pour eux !

Plus d’infos ?

www.inforjeunes.be

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