Découvre l’interview de David, 42 ans, architecte
En quoi consiste votre profession ?
Mon métier consiste à concevoir, imaginer le bien voulu par le client ou l’entreprise. Je peux donc travailler tout aussi bien sur des projets privés que sur des plans destinés à des institutions médicales.
Selon les envies, les besoins et le budget de la clientèle, je mets donc mes compétences à contribution pour donner des conseils sur les matériaux, le style et les dimensions du projet de construction, les coûts, la durée prévue des travaux, etc.
J’ai personnellement une préférence pour le domaine du privé mais cela reste purement subjectif.
Comment êtes-vous devenu architecte ?
Je ne savais pas quoi faire à la sortie de mes études secondaires. J’ai entrepris des études en psychologie à Louvain avant d’arrêter. Un ami à moi était en architecture et m’a conseillé cette branche. Enfant, j’ai toujours été fasciné par le dessin et je me suis dit pourquoi pas ? J’ai donc réalisé mes études dans ce domaine à l’ULiège (anciennement ULg).
Durant 5 années, j’ai appris à prendre conscience de mon espace, développé ma créativité et amélioré mes connaissances en sciences, mathématiques et au niveau des relations humaines. Enfin, il est important d’avoir certaines dispositions pour le dessin, et de ce côté-là, je ne me débrouillais pas trop mal !
Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre métier ?
Comme je travaille avec des clients, il faut respecter certaines contraintes (humaines, budgétaires, etc.). Cela fait bien entendu partie du jeu, mais je ne peux pas toujours développer ma créativité comme je le souhaite. Je pense que c’est un aspect négatif qui revient souvent lorsque l’on doit rendre des comptes à quelqu’un (je pense à un infographiste par exemple).
La conception du plan en tant que tel ne représente pas la majeure partie du temps de travail dans ce métier. Je dois souvent être sur les chantiers, remplir des papiers et être à attentif à tout ! Cela peut être épuisant.
Heureusement, la contrepartie en vaut la chandelle. La sensation que l’on ressent lorsque le travail est terminé est indescriptible. Quand un client est satisfait du résultat, je me dis que je fais le plus beau métier du monde ! En plus, je n’ai jamais le même client devant moi et les objectifs sont eux aussi différents.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaiterait se lancer dans cette activité ?
Développer sa curiosité ! Il faut s’intéresser à un maximum de choses, pas seulement à l’architecture.
De plus, il ne faut pas hésiter à faire des stages en entreprises, car cela va permettre au jeune de s’acclimater à cette ambiance et surtout à développer son réseau car le passage à « l’après » école peut être compliqué et décourageant.
Est-ce que vous pensez que le métier d’architecte est un métier d’avenir ?
C’est difficile à dire car les réalités du marché du travail ne sont pas les mêmes qu’il y a 15 ans.
Nous pouvons observer que la population s’aggrandit de plus en plus et qu’il faut construire de plus en plus d’habitations. Cela veut donc qu’il y a une demande. Cependant, la concurrence s’est accrue au fil des années, il est donc important de trouver des idées pour se démarquer.
De toute façon, si vous sentez que vous êtes fait pour ce mêtier, foncez !