COP21, Etat d’urgence pour le climat

30 novembre 2015 (Modifié le 24 juillet 2018) Citoyenneté, Justice & Aide à la jeunesse

Tu as certainement beaucoup entendu parler de la COP21, la 21ème conférence mondiale pour le climat de l’ONU qui s’est ouverte ce lundi à Paris. A quoi sert-elle ? Qui sont les principaux acteurs ? Infor jeunes revient sur les enjeux et les obstacles liés aux défis climatiques de ces prochaines années.

Depuis ce matin, plus de 150 chefs d’état ont commencé à rejoindre la capitale française. La COP21, (de l’anglais, Conférence des parties prenantes) se déroule du 30 novembre au 11 décembre 2015 et a pour objectif de trouver des solutions dans la limitation du réchauffement climatique. C’est l’une des plus importantes conférences diplomatiques jamais organisée. Concrètement, chaque pays s’y rend pour présenter et discuter avec ses homologues étrangers de ses engagements et de sa stratégie nationale pour contrer la menace climatique.

Quels enjeux ?

L’enjeu de cette rencontre est de taille. En effet, elle doit d’une part aboutir à la validation d’un accord international qui soit applicable à l’ensemble des pays dès 2020 et d’autre part donner une impulsion aux négociations qui seront ensuite menées par les ministres de l’Environnement des différents pays.

L’objectif principal de cet accord vise à limiter à 2 degrés maximum la hausse de la température moyenne mondiale d’ici la fin du siècle. Cependant, pour rester sous la barre des 2°C, il faut avant tout réduire les gaz à effets de serre de 40 à 70% entre 2010 et 2050.

La conférence à peine débutée, certains états ont déjà fait des déclarations qui ont marqué ; la Chine et les États-Unis, considérés comme parmi les plus grands pollueurs de la planète, ont déclaré être conscients de leur “responsabilité d’agir” en faveur du climat (source rtbf ). A ce propos, Obama déclare qu’« en tant qu’une des premières économies du monde, je suis tout à fait conscient que nous sommes à la source du problème ». Des propos qui démontrent bien l’urgence de la situation et la volonté des pays (industrialisés et émergents) à s’engager dans un accord.

Il reste cependant de nombreux obstacles
Il y a notamment les pays qui ne souhaitent pas réduire leurs émissions de CO2. C’est notamment le cas de la Russie ou de certains pays asiatiques. Certains craignent que cela freinent leur développement.

Si les pays veulent trouver un accord, ils veulent aussi qu’il soit équitable : Les pays du Sud ne veulent pas de mesures aussi contraignantes que celles des pays du Nord, pollueurs historiques.

Le (futur) accord devra donc tenir compte des capacités (financières et autres) de chaque pays, qui dépendent directement de leur niveau de développement.

A l’ouverture de la conférence, Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères français et Président de la COP21, a d’ailleurs souligné que le succès n’était “pas encore acquis”, mais qu’il était “à notre portée”. “Nous avons une obligation de succès”, car “l’enjeu est beaucoup trop important et la menace climatique beaucoup trop grande pour que nous puissions nous contenter d’un accord minimal”.

A l’heure actuelle, la perspective d’un accord reste encore floue. Nous verrons à la fin de ce sommet quels seront les engagements concrets qui en ressortiront et ce que l’on peut espérer des différents pays pour les prochaines années.

Sources: La Libre, RTBF, Le Soir